Je me souviens de maman, sur la route des vacances, se débattre avec des grandes cartes impossibles à replier, et de papa qui râlait parce que son copilote ne lui indiquait pas l’itinéraire assez vite.
Je me souviens des parents, sur la route des vacances, le nez plongé dans le Guide Michelin à la recherche d’un hôtel ou d’un restaurant, qu’on ne trouvait jamais ou qui affichait complet malgré nos supplications.
Je me souviens de rues arpentées à la recherche d’une cabine téléphonique pour appeler la famille.
Je me souviens de papa se débattre avec un appareil photo flambant neuf, et se poser la sempiternelle question : soleil, nuage, ou soleil voilé (dans le doute, c’était cette dernière option qui était choisie).
Je me souviens des pellicules photos de 12, 24 ou 36 poses. Quand on achetait du 36 poses, c’est qu’on était en vacances.
Je me souviens des hésitations avant d’appuyer sur le déclencheur, histoire de ne pas rater la photo.
Je me souviens des déconvenues quand on allait chercher les photos développées, et qu’on découvrait du « non facturé ».
Je me souviens qu’on réservait un sac entier aux livres et magazines, et qu’il était particulièrement lourd.
Je me souviens de balades à la découverte de fleurs et d’arbres, avec un guide à la main, qu’on feuilletait 100 fois avant de valider le nom du trésor.
Je me souviens de la corvée des cartes postales, que j’aimais choisir mais beaucoup moins écrire.
Je me souviens qu’au retour des vacances, on se précipitait chez les copains et les copines pour raconter, en différé, nos exploits.
Et mes enfants, de quoi se souviendront-ils ? De leurs parents toujours prêts à dégainer l’iPhone…
NB à l’intention de mes enfants, quand ils liront ce blog, en 2020 : ce billet a été écrit à 2000 mètres d’altitude, sur iPhone, pendant la sieste.
Oui l’iPhone intrigue déjà mes puces de 7 mois qui cherchent tout le temps à l’attraper. En même temps je leur fait écouter de la musique dessus et elles sont accros :)